Giliane Cochard se raconte
Anniversaire 5 octobre 1964 Collège : Louvrais Lycée : Pontoise
Email : me demander (hperrot@laposte.net) Diaporama ICI
Tout d’abord merci à François pour ces commentaires flatteurs qui font mouche, tu penses !
Ensuite un grand merci à Hervé pour cette initiative qui ne satisfait pas seulement la simple curiosité des uns et des autres, mais qui est cause d’une réelle émotion ! C’est un vrai voyage de parcourir ces pages, de retrouver ces noms, ces visages, de faire remonter des souvenirs parfois le sourire aux lèvres, parfois la gorge serrée…
Comme je n’ai pas la mémoire aussi précise que Claire, j’ai décidé, à la manière de Perec qui, dans son livre Je me souviens, relate 480 petits souvenirs de son passé, de me lancer sur les traces de nos « années lycée ». Je vous livre donc quelques bouts de ma mémoire. Non, je n’en ai pas écrit 480. Oui j’ai toujours la manie des citations qui en énervait déjà plus d’un à l’époque, et comme je suis devenue prof de français, cela ne s’est pas du tout arrangé !
A la maison, j’ai deux loulous et un andalou. Pour le reste, la littérature toujours et d’abord, la musique toujours et tout de suite, la vie de la Cité toujours et encore, la vie spirituelle en plus.
A bientôt de vous lire !
Giliane
Je me souviens
Je me souviens des lunettes rondes sur le nez et sous la frange de Claire.
Je me souviens des cris d’enfants dans la cour de récréation, rue Schweitzer.
Je me souviens de ma mobylette orange et de mon casque marron pour aller au bahut.
Je me souviens de ma chambre au sous-sol où, avec certains, nous avons passé des nuits entières à refaire le monde.
Je me souviens de Valstar, la bière des stars.
Je me souviens du bleu, très bleu, des yeux de Marilyne.
Je me souviens de la moustache rieuse ou grondeuse du prof d’espagnol.
Je me souviens que nous étions amoureuses du prof de philo.
Je me souviens que j’en avais toujours marre.
Je me souviens des multiples plâtres de Claire et de ses béquilles.
Je me souviens des « Enfants du rock » et de Dallas le samedi soir.
Je me souviens que je fatiguais le monde avec mes exigences et mes impatiences.
Je me souviens de « Welcome to the hotel California, such a lovely place… »
Je me souviens des “takatakatakatak” des 36 machines IBM à boule qui fonctionnaient toutes en même temps.
Je me souviens de « No future » et de « No more heroes anymore».
Je me souviens d’avoir décidé de mourir à 30 ans, comme Rimbaud.
Je me souviens que Steph, toujours lucide, trouvait débile de mourir comme Arthur mais sans le talent d’Arthur !
Je me souviens des flippers et du baby foot du Pot de l’Amitié.
Je me souviens de tous les cafés avalés au pot de l’Am’
Je me souviens du 10 mai 81 et de la cuite mémorable de Dédé qui s’ensuivit.
Je me souviens de Cavanna, Renaud et de Gainsbourg bourrés comme des cantines dans l’émission de Polac.
Je me souviens que Franck en cours de français, par provoc, avait récité le texte de Prévert « Je suis comme je suis, je suis faite comme ça.. » sous nos regards amusés.
Je me souviens que, par la bêtise d’un enseignant qui n’arrivait pas à prononcer son prénom, Abdel a été rebaptisé Jean-Marc !
Je me souviens des gigantesques fous rires en cours avec Bob et Marilyne et de l’impuissance des profs à nous faire taire.
Je me souviens des après-midi à la maison de quartier des Louvrais à écouter les répétitions du groupe des frangins Michel et Pierre (où êtes-vous ?).
Je me souviens que Fred avait peint en lettres blanches sur le dos de son long manteau en cuir noir « Angela was innocent ».
Je me souviens que le principal du collège s’appelait Monsieur Martinet ! et qu’il était adorable.
Je me souviens des concerts des Blessed Virgins au jardin de la ville le samedi après midi.
Je me souviens des colos à Carolles-sur-mer, je revois ma grande ;-) copine Titoum chanter Hugues Auffray (que devient-elle ?).
Je me souviens que M. Cloutour, proviseur adjoint du lycée, était capable de grimacer comme Louis de Funès !
Et vous ? Vous souvenez-vous ?
Giliane